du faucon à la vue aérienne. A posteriori, la supériorité de cet organe est surabondamment démontrée par la subtilité de leurs évolutions : ils accomplissent en troupe des merveilles de précision, ils calculent, à une ligne près, des élans qui mal exécutés se termineraient par des chocs terribles. Dans leurs chasses-pêches, ils perçoivent le menu poisson à des centaines de mètres.
Sur terre, leur vue est trouble, à la façon de celle des presbytes : ils distinguent confusément en deçà de dix mètres ; en revanche, ils voient assez bien dans le lointain.
Leur ouïe aussi est sensiblement différente de la nôtre. J’ai parlé de leur musique intervallée par de véritables commas, de leur bizarre articulation de parole. C’est, je crois, que, tout comme leur œil, leur oreille est plutôt adaptée à la vie aquatique qu’à la vie aérienne. On sait que la vitesse du son est plus que quadruple dans l’eau que dans l’air, ce qui crée nécessairement de sérieuses