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Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/107

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DE DENTRECASTEAUX.

faire rejeter toute idée de volcan dont les explosions auroient 1792.
Mars.
dénaturé cette composition primitive : cependant, l’on a remarqué le long de la côte que nous avons suivie, et d’où la flamme étoit assez éloignée, de petites bouffées de fumée qui sembloient sortir de la terre comme par jets ; on n’a pu néanmoins distinguer la moindre trace de feu tout-autour, quoique nous fussions très-près de terre, et que ce qui n’auroit pas été aperçu à la vue, n’eût certainement pas échappé à la lunette. Ces jets de fumée se montrant par intervalles ont paru à MM. les naturalistes être des indices presque assurés de feux souterrains.

La partie de la côte que nous avons longée, et où le feu n’avoit pas encore atteint, eût été nécessairement l’asile des animaux de toute espèce qui auroient pu se trouver dans l’île ; mais nous n’en avons point aperçu.

Le plan de l’île d’Amsterdam, dressé par M. Beautemps-Beaupré, ingénieur hydrographe, fera connoître tous les détails de la partie de l’île que nous avons visitée.

La latitude de la pointe occidentale de l’île est de 37° 47’ 46″ australe ; sa longitude est de 75° 4’56″ orientale. Cette longitude s’accorde avec celle qui a été donnée par le capitaine Blight ; et la latitude est à peu de chose près la même que celle qui a été déduite de la latitude que le capitaine Cox a observée à l’île de Saint-Paul, et de la

distance dont il s’estimoit être de l’île d’Amsterdam. Ces deux îles, d’après le relèvement du capitaine Cox, se trouvent sur le même méridien.
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