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DE DENTRECASTEAUX.

1792.
Mai.
objets importans à remplir, il m’a paru plus convenable d’attendre quelques jours et d’aller mouiller dans le canal, dont alors il seroit possible de visiter toutes les parties, sans craindre que la communication des canots avec les frégates fût interrompue par le mauvais temps. Il n’etoit pas à propos de laisser imparfaite la reconnoissance d’une partie de cette côte, qui sembloit offrir de si grands avantages pour la navigation.

Du point où les embarcations se sont arrêtées, l’on découvroit dans le Nord à la distance de deux lieues, la continuation du canal ; il paroissoit se détourner vers le Nord-Ouest pour reprendre une nouvelle direction vers le NordEst, et se rapprocher du lieu où je supposois que devoit être la baie de Fréderik-Hendrikx. Mais, dans tous les cas, l’extrémité de ce canal, s’il existoit, ne pouvant pas être éloignée de la baie de l’Adventure, et la latitude observée étant déjà de quelques minutes plus Nord que le mouillage de cette baie, il me paroissoit certain que le canal devoit aboutir au Nord du cap désigné sous le nom de Frédéric-Henry dans la carte du troisième Voyage de Cook.

Je me proposois de reconnoître l’extrémité de ce canal, et de vérifier si la baie de Fréderik-Hendrikx, dans laquelle nul autre navigateur que Tasman ne paroît avoir relâché, se trouvoit au Nord de la baie de l’Adventure, ainsi que Cook semble l’avoir pensé, d’après le nom qu’il a donné au cap qui forme la pointe septentrionale de cette dernière baie : car à l’inspection de la carte tirée de l’ouvrage de Valentin,


TOME I.
K