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VOYAGE

1792.
Mai.
il me paroissoit également probable que la baie de Fréderik-Hendrikx de Tasman étoit celle à l’entrée de laquelle les navires le Mascarin et le Marquis-de-Castries, commandés par M. Marion, avoient mouillé en 1772. Dans ce cas, la baie appelée Oyster-bay par le capitaine Cox, commandant le brik le Mercury, devoit être placée à la côte occidentale de l’île Maria de Tasman ; et le cap Fréderik-Hendrikx de Tasman seroit le cap du même nom, que Cox, à l’époque du 10 juillet 1789, après être sorti de Oyster-bay, auroit relevé au Sud, à la distance de dix à douze milles.

Il étoit nécessaire de résoudre cette question impor­tante pour la géographie ; car il paroît que ni Furneaux, ni Cook, ni en dernier lieu le capitaine Cox, n’avoient pu se tenir assez près de terre pour reconnoître la baie de Fréderik-Hendrikx, soit qu’ils craignissent de s’engager, pendant la mauvaise saison, dans une baie aussi profonde, soit qu’ils eussent été repoussés au large par la violence des vents ou des courans.

Les vents d’Est et de Sud-Est, qui ont soufflé pendant deux fois vingt-quatre heures, ont rendu la pêche beaucoup plus abondante qu’à l’ordinaire ; ils ont amené de nouvelles espèces de poissons dont MM. les naturalistes ont enrichi leurs collections.

Le climat de cette partie de la Nouvelle-Hollande nous a paru très-doux ; le thermomètre de Réaumur s’est cons­tamment soutenu entre 9° et 14° de hauteur : aussi a-t-on trouvé beaucoup de plantes encore en fleurs au mois de