Aller au contenu

Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/248

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
184
VOYAGE

1792. Décembre recherches pour trouver une aiguade furent infructueuses ; et je vis avec peine qu’il nous restoit trop peu d’eau pour que je pusse me flatter d’achever la reconnoissance de la côte Sud-Ouest de la Nouvelle-Hollande, si nous ne trouvions pas les moyens de renouveler notre provision aux îles Saint-François, et même avant d’arriver à ces îles : car nous étions réduits, depuis plusieurs jours, à une mesure d’eau qui ne permettoit plus de nouveaux retranchemens.

13. Le 13, à trois heures du matin, M. Willaumez et M. Beautemps-Beaupré partirent dans le grand canot de La Recherche, pour lever le plan des îles qui nous entouroient. D’autres canots furent envoyés à l’île près de laquelle nous étions mouillés, et l’on monta au sommet. Tout ce qui put être découvert de l’espace dans lequel nous avions louvoyé par un vent forcé, dut faire regarder comme un prodige que nous ne nous fussions pas brisés sur quelqu’un des ressifs au milieu desquels nous avions passé sans pouvoir les distinguer d’avec les vagues, qui sembloient être autant de brisans, et qui déroboient à notre vue les dangers qu’il falloir éviter.

Le 11, les vents avoient passé à l’Est ; ils continuèrent à 14. souffler de cette partie jusqu’au 14. Ils prenoient du Nord dans la matinée, et tournoient vers le Sud dans l’après-midi. Le baromètre se soutenoit à une grande hauteur ; mais il étoit plus haut le matin que le soir.

MM. Willaumez et Beautemps-Beaupré revinrent 15. à bord, le 15, à huit heures du soir ; ils avoient visité les îles

les