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DE DENTRECASTEAUX.

1792. Décembre. les plus voisines de notre mouillage, et avoient pris des relèvemens pour faire le plan de cet archipel, dont on peut regarder la partie occidentale comme bien connue : mais les îles les plus orientales ont été relevées dans un si grand éloignement, que la plupart de leurs positions sont dou­teuses, et ont été marquées comme telles sur le plan. Ce même archipel est indiqué sur la carte de Nuyts ; mais l’échelle en est trop petite pour qu’aucun des détails de la côte ait pu y être tracé. Nous devons cependant rendre justice au navigateur Hollandois, et dire que la latitude de la pointe Leeuwin et la position en latitude de la côte de la terre de Nuyts ont été trouvées d’une exactitude surpre­nante pour l’époque reculée à laquelle cette côte avoit été, découverte.

Toutes les recherches de M. Willaumez pour trouver une aiguade furent infructueuses. Dans un seul endroit, il découvrit près du rivage un petit filet d’eau, qui auroit pu fournir tout au plus à la consommation journalière de cent cinquante hommes ; par-tout ailleurs, ce n’est qu’à une demi-lieue, dans l’intérieur du pays, qu’il a pu trouver de l’eau douce : c’est en traversant des dunes d’un sable sans consis­tance, sur lequel il est très-pénible de marcher, que M. Willaumez est parvenu jusqu’aux mares où elle a été puisée. Il est à présumer que ces espèces de montagnes de sable sont formées par les tempêtes, qui doivent être d’une grande violence sur ces côtes, à en juger du moins par la manière dont elles sont battues par les vagues. L’eau de la mer

TOME I.
A a