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VOYAGE

1791. Novembre. 3.e et du 4.e degré de latitude boréale, et le 18.e et le 19.e degré de longitude à l’occident de Paris, nous avions atteint la région des vents généraux.

28.Le 28 novembre nous passâmes la Ligne entre le 25.e et le 26.e degré de longitude occidentale.

Depuis Ténériffe jusqu’au 9.e degré de latitude boréale, et jusqu’au 20.e degré et demi de longitude à l’occident de Paris, les courans avoient porté la frégate presque constamment au Sud et à l’Ouest, mais avec peu de vitesse. Leur effet ne fut très-sensible que le 30 octobre, à l’entrée du canal formé par les îles du Cap-Vert et la côte d’Afrique, où ils entraînèrent le vaisseau de vingt-sept milles dans l’Ouest-Sud-Ouest en vingt-quatre heures.

Entre le 9.e et le 5.e degré de latitude boréale, c’est-à-dire, dans la zone des vents variables, les courans portèrent le vaisseau au Nord et à l’Est. Depuis le 5.e jusqu’au 3.e degré de latitude boréale, la direction des courans fut toujours au Nord ; mais elle commençoit à prendre de l’Ouest, et leur effet au Nord a diminué progressivement. Lorsque les vents géné­raux eurent commencé à souffler, comme nous l’avons dit, vers le parallèle du 3.e degré de latitude boréale, alors, les courans qui nous avoient portés dans l’Ouest, augmentèrent de force ; et ensuite ils s’affoiblirent, à mesure que le vaisseau faisoit des progrès en latitude. Les premiers jours que nous fîmes route avec ces mêmes vents, les courans portoient encore dans le Nord ; ensuite leur direction a toujours pris du Sud. Étant parvenus au parallèle du 28.e degré de latitude australe,

nous