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COMÉDIE


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PERSONNAGES

CALLIMAQUE.

DRUSIANA.

ANDRONIQUE, mari de Drusiana.

FORTUNATUS, esclave d’Andronique.

L’APÔTRE SAINT JEAN.

LES AMIS DE CALLIMAQUE.

DIEU.




ARGUMENT.

Résurrection de Drusiana et de Callimaque. Drusiana étant morte dans le seigneur, Callimaque, qui l’avait aimée vivante, désolé de l’avoir perdue et aveuglé par une passion coupable, l’aima encore dans le tombeau plus qu’il ne devait. De là la morsure d’un serpent dont il mourut misérablement ; mais, graces aux prières de l’apôtre saint Jean, il est ressuscité, ainsi que Drusiana, et renaît dans le Christ.



Scène I.


CALLIMAQUE, ses amis.


CALLIMAQUE.

J’ai, mes amis, quelques mots à vous dire.

LES AMIS.

Usez de notre entretien aussi long-temps que vous voudrez.

CALLIMAQUE.

Je souhaiterais, si cette proposition ne vous déplaisait pas, que nous nous missions à l’abri des interrupteurs.

LES AMIS.

Nous sommes disposés à faire tout ce qui vous paraîtra convenable ou commode.

CALLIMAQUE.

Gagnons des lieux moins ouverts, afin qu’aucun importun ne vienne interrompre ce que j’ai à vous dire.

LES AMIS.

Comme il vous plaira.



Scène II.

Un appartement reculé.

LES PRÉCÉDENTS.
CALLIMAQUE.

Je suis, mes amis, depuis long-temps en proie à une peine profonde, à une peine que j’espère adoucir par vos conseils.

LES AMIS.

Il est juste que la communauté de sympathies nous fasse ressentir ce que la mauvaise fortune apporte de bien ou de mal à chacun de nous.

CALLIMAQUE.

Oh ! plût à Dieu que vous voulussiez prendre une part de ma souffrance en y compatissant !

LES AMIS.

Apprenez-nous quels sont vos chagrins, et, si leur gravité l’exige, nous y compatirons ; sinon, nous nous efforcerons de dis-