Page:Roucher - Les mois, poëme en douze chants, Tome II, 1779.djvu/212

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Réparateur des maux du terrestre séjour ?
Et ce maître des dieu, dont le bruyant tonnerre
Châtia la fureur des enfans de la terre,
Quand ces Titans, au jour de leur rébellion,
Sur l’Olympe entassoient l’Ossa, le Pélion,
N’est-il pas du soleil l’histoire symbolique ?
Et nous-même, aujourd’hui que de sa route oblique
Cet astre atteint la borne et revient sur ses pas,
Dans les remparts de Dreux ne célébrons-nous pas
L’époque solemnelle, où de l’humaine race
Le soleil qui renaît console la disgrâce ?
Que nous dit en effet ce long cri répété,
Dont tous les drusiens remplissent leur cité ?
Qu’enseignent les brandons, qui, dans cette nuit sainte,
De la place publique ont éclairé l’enceinte,
Et qui brûlent enfin dressés sur les tombeaux ?
Ainsi qu’aux premiers tems, tous ces mille flambeaux
Des rayons du soleil sont le mystique emblême.
Ces cris proclament l’heure, où l’Hercule suprême,
De son courage éteint ressuscitant l’ardeur,
Va rendre aux jours plus longs leur première splendeur.