Page:Roucher - Les mois, poëme en douze chants, Tome II, 1779.djvu/27

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Sur un axe moins long tourne enfin suspendue.
Hypparque, Pythéas, Conon, Thymocarys,
Vous, premiers scrutateurs des célestes lambris ;
N’en soyez point jaloux ! De nouveaux Zoroastres
Ont élargi la sphère, où gravitent les astres :
Un plus nombreux cortège entoure Jupiter.
D’une verge frappé dans les champs de l’éther,
Et par elle à nos piés conduit sans violence,
Le tonnerre captif vient mourir en silence.
Le sable, à la fougère, en de brûlans fourneaux
Se mêle, devient fleuve ; et dans mille canaux
Distribuant son cours, à gros bouillons s’y plonge,
Se courbe, s’arrondit, se replie ou s’allonge.
Déjà de Cassini le tube observateur
De la voûte des cieux a percé la hauteur ;
Déjà, l’oeil attaché sur un cristal fidèle,
Zilla voit son image, et sourit au modèle.
Que de ces arts puissans l’empire est étendu !
Du trône du soleil un rayon descendu
Dans les angles du prisme à peine se repose ;
Le prisme en sept couleurs soudain le décompose.