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LES POÈTES BRETONS FRANÇAIS 127

lyte-Michel de la Morvonnais (1802-1853). Comme Va dit Sdiinie-BeuYe (Premiers Lundis, t. II, p. 369), le fond de sa poésie « a beau- « coup de richesse et de fertilité; la forme en (( est souvent indéterminée et quelque peu (( inculte. »

n’est guère possible de voir une plus belle 

àme, plus réellement bienveillante et noble. Il était adoré de tous ceux qui l’ont connu. Son tombeau, très simple, élevé près de l’église qu’il a fait bâtir en face des ruines de la for- teresse du Guildo, est entouré de la vénération des habitants du pays. Il fut intimement lié avec Lamennais, son compatriote Malouin et parent de M^^^ Marie Macé de la Villéon, qu’il épousa par amour en 1826, alors qu’elle n’avait que dix-huit ans. Après son mariage, il habita le manoir du Valf sa Thébaïde. C’est là qu’il passa quelques années heureuses, faisant le bien autour de lui, recueillant pendant ses promenades les images qu’il a semées depuis dans ses vers. Là, il regardait avec délice : Le courlieu qui se plaint sur les gués de la grève, ou bien,