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La Mort, déployant ses ailes,
Couvroit d’ombres éternelles
La clarté dont je jouis ;
Et, dans cette nuit funeste,
Je cherchois en vain le reste
De mes jours évanouis.
Grand Dieu, votre main réclame
Les dons que j’en ai reçus ;
Elle vient couper la trame
Des jours qu’elle m’a tissus :
Mon dernier soleil se lève,
Et votre souffle m’enlève
De la terre des vivants,
- » Mais que dis-je ? le Seigneur a parlé, le Seigneur l’a voulu.
- » Je vivrai encore ; la vie me sera rendue. Vous me guérirez,
- » Ah ! la paix succède en mon cœur à la tristesse ; la douleur
- » Le Sépulcre, ô Seigneur ! ne peut chanter vos louanges, non
- » Je chanterai dans son Temple l’hymne de la reconnoissance
aux gémissements de la colombe. Mes yeux se sont lassés de s’élever vers le ciel. Seigneur, je souffre violence, répondez pour moi.