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Heureux l’homme à qui la grâce
Départ ce don efficace,
Puisé dans ses saints trésors ;
Et qui, rallumant sa flamme,
Trouve la santé de l’âme
Dans les souffrances du corps !
C’est pour sauver la mémoire
De vos immortels secours ;
C’est pour vous, pour votre gloire,
Que vous prolongez nos jours.
Non, non, vos bontés sacrées
Ne seront point célébrées
Dans l’horreur des monuments:
La Mort, aveugle et muette,
Ne sera point l’interprète
De vos saints commandements.
Mais ceux qui de sa menace, [1]
Comme moi, sont rachetés,
Annonceront à leur race
Vos célestes vérités.
J’irai, Seigneur, dans vos temples
Réchauffer par mes exemples
Les mortels les plus glacés,
- ↑ Rachetés de sa menace est une très-belle expression; maïs
Rousseau la doit à Racine :
A l’aspect de ce roi racheté du tombeau.
Ou plutôt tous deux l’ont puisée à la même source, dans les
livres saints.