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Qu’il ressuscite, dans ses vers,
Des enfants de Pélops l’odieuse mémoire :
Puissant Dieu des raisins, digne objet de nos vœux,
C’est à toi seul que je me livre ;
De pampres, de festons, couronnant mes cheveux,
En tous lieux je prétends te suivre ;
C’est pour toi seul que je veux vivre,
Parmi les festins et les jeux.
Des dons les plus rares
Tu combles les cieux ;
C’est toi qui prépares
Le nectar des Dieux.
La céleste troupe,
Dans ce jus vante,
Boit à pleine coupe
L’immortalité.
Tu prêtes des armes
Au dieu des combats ;
Vénus sans tes charmes
Perdroit ses appas.
Du fier Polyphême
Tu domptes les sens ;
Et Phébus lui-même
Te doit ses accents.
Mais quels transports involontaires
Saisissent tout à coup mon esprit agité ?