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Page:Rousseau - Œuvres de J B Rousseau, nouvelle édition, Tome IV, 1820.djvu/399

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A L’ABBÉ D’OLIVET.

de votre amitié, et n’a plus d’envie de la mériter. C’est avec ce sentiment, joint à une estime et un dévouement sans bornes, que j’ai l’honneur d’être, monsieur, etc.


A Bruxelles, le 7 septembre 1722.

Je suis bien confus, monsieur, de me trouver en reste avec vous depuis si long-temps. Avant de répondre à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, du 18 juillet, je voulois être en état de vous dire ma pensée sur le Huetiana que vous avez eu la bonté de m’envoyer, et dont je vous remercie de tout mon cœur. Je ne l’ai reçu que long-temps après ; et depuis je vous ai cru en Bourgogne, sur ce que vous me mandiez que votre départ seroit pour le 15 août. Je ne savois où vous adresser ma réponse, et je serois encore dans la même peine, si une lettre que je reçois de M. Boutet[1] ne m’apprenoit que vous êtes encore à Paris. Comme je ne sais point votre adresse, je prends le parti de lui envoyer cette lettre, pour vous la faire tenir ; il pourra vous dire combien j’ai

  1. M. Boutet fut constamment l’ami et le bienfaiteur de Rousseau, comme on le verra par la Correspondance même de celui-ci.