Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t11.djvu/455

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Au verso du titre & avant la premiere page étoit écrit ce qui suit.

"Qui que vous soyez que le Ciel a fait l’arbitre de cet écrit, quelque usage que vous ayez résolu d’en faire, & quelque opinion que vous ayez de l’Auteur, cet Auteur infortune vous conjure par vos entrailles humaines & par les angoisses qu’il a souffertes en l’écrivant, de n’en disposer qu’après l’avoir lu tout entier. Songez que cette grace que vous demande un cœur brise de douleur, est un devoir d’équité que le Ciel vous impose."

Tout cela fait, je pris sur moi mon paquet, & je me rendis le samedi 24 février 1776 sur les deux heures a Notre-Dame dans l’intention d’y présenter le même jour mon offrande.

Je voulus entrer par une des portes latérales par laquelle je comptois pénétrer dans le Chœur. Surpris de la trouver fermée, j’allai passer plus bas par l’autre porte latérale qui donne dans la nef. En entrant, mes yeux furent frappes d’une grille que je n’avois jamais remarquée & qui separoit de la nef la partie des bas-cotes