Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t13.djvu/363

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


La crainte & la frayeur se sont sentir à toi.
Lieu terrible, lieu révéré,
Séjour des Dieux de cet empire,
Déployez, dans les cœurs, votre pouvoir sacré :
Rassurez un peuple égaré ;
De ses sens effrayés, dissipez ce délire.
Ou si votre puissance, &c.
N’usurpez plus, &c.
Mais quel est le sujet de ces craintes frivoles ?
Les vains pressentimens d’un peuple épouvanté,
Les mugissemens des idoles,
Ou l’aspect effrayant d’un astre ensanglanté ?
Ah ! n’ai-je tant de fois enchaîné la victoire,
Tant vaincu de rivaux, tant obtenu de gloire ;
Que pour la perdre enfin par de si foibles coups !
Gloire frivole, eh ! sur quoi comptons-nous !
Mais je vois Digizé, cher objet de ma flâme ;
Tendre épouse, ah ! mieux que les Dieux.
L’éclat de tes beaux yeux
Ranimera mon ame.