Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t13.djvu/472

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Adieu derechef, très-chere maman, je me porte bien, & vous aime plus que jamais. Permettez que je fasse mille amitiés à tous vos amis, sans oublier Zizi & taleralatalera, & tous mes oncles.

Si vous m’écrivez par Geneve, en recommandant votre lettre à quelqu’un, l’adresse sera simplement à M. Rousseau, secrétaire d’ambassade de France, à Venise.

Comme il y auroit toujours de l’embarras à m’envoyer vos lettres par les courriers de M. de la Mina, je crois, toute réflexion faite, que vous serez mieux de les adresser à quelque correspondant à Geneve qui me les sera parvenir aisément. Je vous prie de prendre la peine de fermer l’incluse, & de la faire remettre à son adresse. Ô mille fois, chere maman, il, me semble déjà qu’il y a un siecle que je ne vous ai vue : en vérité, je ne puis vivre loin de vous.

LETTRE VIII. À LA MÊME.

À Paris, le 25 Février 1745.

J’ai reçu, ma très-bonne maman, avec les deux lettres que vous m’avez écrites, les présens que vous y avez joints, tant en savon qu’en chocolat ; je n’ai point jugé à propos de me frotter les moustaches du premier, parce que je le réserve pour m’en servir plus utilement dans l’occasion. Mais commençons