Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t15.djvu/517

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& votre ton donnent de vous des idées tout-à-fait opposées : l’une vous annonce comme un homme assez avantageusement placé, pour compter sur de grandes ressources ; l’autre.....On ne pourroit pas faire cette question sur l’auteur des Observations sur la musique, & principalement sur la métaphysique de l’art, quand vous ne l’auriez pas nommé ; sa maniere est celle de la bonne compagnie ; il n’adopte pas plus que vous le sentiment de Rousseau sur la musiques, & assurément rien. n’est plus libre, mais s’il se permet de le combattre, il ne se permet pas d’oublier les égards qui sont dûs à un homme d’un aussi rare mérite ; & en cela, il s’honore encore plus que l’illustre Genevois. Venons aux preuves de votre bonne volonté pour lui, c’est-à-dire, de votre honnêteté.

Avant de mettre sous les yeux de vos lecteurs les seize exemples sur lesquels vous établissez la nécessité de refondre le Dictionnaire de musique, vous dites, Monsieur :

II n’est pas inutile de relever d’abord la preuve évidente d’une mauvaise foi dont on n’auroit pas dû le soupçonner. (Rousseau.)

À la fin de sa préface page, ix, on lit ces mots : “si l’on se a vu dans d’autres ouvrages quelques articles importans qui sont aussi dans celui-ci, ceux qui pourront faire cette remarque voudront bien se rappeller que, dès l’année 1750 le manuscrit est sorti de mes mains sans que je sache ce qu’il est devenu depuis ce tems-là.

Pourquoi se servir de pareils moyens pour esquiver des reproches, lorsque la vérité peut se découvrir si facilement, quand il ne faut que lire, & comparer ?