Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t17.djvu/149

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pour lui, & n’oubliez pas de vous dire à vous-même quelque chose des miens pour vous.

p. s. Mlle. Le Vasseur vous prie d’agréer ses très-humbles respects. Je me proposois d’écrire à M. de Rochemont ; mais cette maudite paresse.... Que votre amitié fasse pour la mienne auprès de lui, je vous en supplie.

LETTRE À Mr. V....s.

À Paris le 6 juillet 1755.

Voici. Monsieur, une longue interruption, mais comme je n’ignore pas mes torts & que vous n’ignorez pas notre traité, je n’ai rien de nouveau à vous dire pour mon excuse, & j’aime mieux reprendre, notre correspondance tout uniment, que de recommencer à chaque fois mon apologie ou mes inutiles excuses.

Je suppose que vous avez vu actuellement l’écrit pour lequel vous aviez marqué de l’empressement. Il y en a des exemplaires entre les mains de M. Chapuis. J’ai reçu, à Genève, tant d’honnêtetés de tout le monde que je ne saurois là-dessus donner des préférences, sans donner en même temps des exclusions offensantes ; mais il y auroit à voler M. Chapuis, une honnêteté dont l’amitié seule est capable, & que j’ai quelque droit d’attendre de ceux qui m’en ont témoigné autant que vous. Je ne puis exprimer la joie