Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t17.djvu/349

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Je fais des vœux pour l’heureux voyage de ma bonne & & belle compatriote que je crois déjà partie. Je suis bien fier que Mde. la Comtesse ait daigné se rappeler un homme qui n’a eu qu’un moment l’honneur de paroître à ses yeux, & dont les abords ne sont pas brillans. Elle auroit trop à faire s’il falloit qu’elle gardât un peu des souvenirs qu’elle laisse à quiconque a eu le bonheur de la voir. Recevez mes plus tendres embrassemens.

LETTRE AU MÊME.

Ce 22 Août 1767.

Je vous dois bien des remercîmens, Monsieur, pour votre dernière lettre, & je vous les fais de tout mon cœur. Elle m’a tiré d’une grande peine ; car vous étant aussi sincèrement attaché que je le suis, je ne pouvois rester un moment tranquille dans la crainte de vous avoir déplu. Grâce à vos bontés, me voilà tranquillisé sur ce point ; vous me trouvez grognon ; passe pour cela : je réponds du moins que vous ne me trouverez jamais ingrat : mais n’exigez rien de ma déférence & de mon amitié contre la clause que j’ai le plus expressément stipulée, car je vous confirme pour la dernière fois que ce seroit inutilement.

J’ai tort de n’avoir rien mis pour M. l’Abbé ; mais ce tort n’est qu’extérieur & apparent, je vous jure. Il me semble