Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t17.djvu/361

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Voici, mon cher hôte, une réponse de Mde. L’Abbesse de G****. Cette réponse étoit accompagnée d’un petit billet très-obligeant pour moi & pour ma sœur, de jolies breloques de religieuses. Cette Dame est jeune, bonne, très-aimable, & je crois que vous auriez assez aimé à lui rendre des douceurs qui fussent autant de ton goût, que les siennes l’étoit du vôtre. Je ne manquerai pas de lui faire quelquefois votre cour, sitôt que la saison le permettra.

LETTRE À Milord Comte de HARCOURT.

13 Janvier 1768.

Je me reprochois, Milord, d’avoir tardé si long-temps à vous écrire & à vous remercier, si je ne me rendois le témoignage que la volonté y étoit toute entière, & que ce que je veux faire est toujours ce que je fais le moins. J’ai entr’autre été depuis trois mois garde-malade, & je n’ai pas quitté le chevet d’un ami, qui grâce au ciel est enfin parfaitement rétabli. Je vous offre, Milord, les prémices de mes loisirs, & c’est avec autant d’empressement que de reconnoissance que touché de toutes les bontés dont vous m’avez honoré, je vous en demande la continuation. Il ne tiendra pas à moi qu’en les cultivant avec le plus grand soin, je ne vous témoigne en toute occasion combien elles me sont précieuses.