Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t17.djvu/381

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ce soit à moi que Voltaire l’impute, je vois là de quoi rire ; je n’y vois point du tout de quoi répondre ni se fâcher. Les amis de ce pauvre homme seroient bien de le faire baigner & saigner de temps en temps.

LETTRE À Mr. D. P.......u.

À Lyon le 6 Juillet 1768.

Je comptois, mon cher hôte, vous accuser la réception de votre réponse, par ma bonne amie Mde. Boy-de-Tour ; mais je n’ai pu trouver un moment pour vous écrire avant son départ ; & même à présent, prêt à partir pour aller herboriser à la grande Chartreuse, avec belle & bonne compagnie botaniste, que j’ai trouvée & recrutée en ce pays, je n’ai que le temps de vous envoyer un petit bonjour bien à la hâte.

Mile. Renou a reçu à Trie beaucoup de lettres pour moi, parmi lesquelles je ne doute point que celle que vous m’écriviez ne se trouve ; mais comme le paquet est un peu gros, & que j’attends l’occasion de le faire venir ; s’il y a dans ce que vous me marquiez quelque chose qui presse, vous ferez bien de me le répéter ici. Si comme je le désirois, & comme je le désire encore, vous avez pris le parti de brûler tous mes livres & papiers, j’en suis, je vous jure, dans la joie de mon cœur ; mais si vous les avez conservés, il y en