qu’instruits, dont l’ignorance auprès de leurs maîtres, mettroit souvent à l’aise votre amour-propre.
Adieu, mon cher hôte, nous partons demain dans le même carrosse tous les quatre, & nous n’avons pas plus de temps qu’il ne nous en faut le reste de la journée, pour rassembler assez de porte-feuilles & de papiers, pour l’immense collection que nous allons faire. Nous ne laisserons rien à moissonner après nous. Je vous rendrai compte de nos travaux. Je vous embrasse. Vous pouvez continuer à m’écrire chez Mrs. * *.
LETTRE À Mr. LALIAUD.
À Bourgoin le 31 Août 1768.
Nous vous devons, & nous vous saisons, Monsieur, Mlle. Renou & moi, les plus vifs remercîmens de toutes vos bontés pour tous les deux, mais nous ne vous en ferons ni l’un ni l’autre pour la compagne de voyage que vous lui avez donnée. J’ai le plaisir d’avoir ici depuis quelques jours celle de mes infortunes ; voyant qu’à tout prix elle vouloit suivre ma destinée, j’ai fait ensorte au moins qu’elle pût la suivre avec honneur. J’ai cru ne rien risquer de rendre indissoluble un attachement de vingt-cinq ans que l’estime mutuelle, sans laquelle il n’est point d’amitié durable, n’a fait qu’augmenter incessamment. La tendre & pure fraternité dans