que c’étoit un drôle apposté. Je désirois, non par vengeance assurément, mais pour ma sûreté, qu’on dévoilât ses instigateurs, on ne l’a pas voulu, soit ; il en viendroit mille autres que je ne daignerois pas même répondre à ceux qui m’en parleroient. Bonjour, Monsieur, je vous embrasse de tout mon cœur.
P. S. J’oubliois de vous dire que mon chamoiseur est bien le cordonnier de M. de Tanley ; il apprit le métier de chamoiseur à Yverdun après sa retraite. J’ai fait faire en Suisse des informations, avec la déposition juridique, & légalisée du cabaretier Jeannet.
LETTRE AU MÊME.
À Bourgoin le 2 Novembre 1768.
Depuis la dernière lettre, Monsieur, que je vous ai écrire, & dont je n’ai pas encore la réponse, j’ai reçu de M. le Duc de Choiseul un passe-port que je lui avois demandé pour sortir du royaume, il y a près de six semaines, & auquel je ne songeois plus. Me sentant de plus en plus dans l’absolue nécessité de me servir de ce passe - port, j’ai délibéré, dans la cruelle extrémité où je me trouve, & dans la saison où nous sommes, sur l’usage que j’en serois, ne voulant, ni ne pouvant le laisser écouler comme l’autre. Vous serez étonné du résultat de ma délibération, faite pourtant