Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t7.djvu/489

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par la ſection d’une partie de leur corps. En ce ſens les plantes qui ſe multiplient par boutures & par caïeux peuvent être appelées auſſi Aphrodites. Cette irrégularité ſi contraire à la marche ordinaire de la nature, offre bien des difficultés à la définition de l’eſpece : est-ce qu’a proprement parler il n’exiſteroit point d’eſpeces dans la nature, mais ſeulement des individus ? Mais on peut douter, je crois, s’il eſt des plantes abſolument Aphrodites, c’est-à-dire, qui n’ont réellement point de ſexe & ne peuvent ſe multiplier par copulation. Au reſte, il y a cette différence entre ces deux mots Aphrodite & Aſexe, que le premier s’applique aux plantes qui n’ayant point de ſexe ne laiſſent pas de multiplier ; au lieu que l’autre ne convient qu’a celles qui ſont neutres ou ſtériles & incapables de reproduire leur ſemblable.

APHYLLE. On pourroit dire effeuillé, mais effeuillé ſignifie dont on a ôté les feuilles, & Aphylle, qui n’en a point.

ARBRE. Plante d’une grandeur conſidérable, qui n’a qu’un ſeul & principal tronc diviſé en maîtreſſes branches.

ARBRISSEAU. Plante ligneuſe de moindre taille que l’arbre, laquelle ſe divise ordinairement des la racine en pluſieurs tiges. Les arbres & les arbriſſeaux poussent en automne des boutons dans les aiſſelles des feuilles qui ſe développent dans le printems s’épanouiſſent en fleurs. & en fruits ; différence qui les diſtingue des ſous-arbriſſeaux.

ARTICULE. Tige, racines, feuilles, ſilique ; ſe dit lorſque quelqu’une de ces parties de la plante ſe trouve coupée par des nœuds diſtribués de diſtance en diſtance.

AXILLAIRE. Qui ſort d’une aiſſelle.