Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/345

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précédent est la même que la note ut qui se trouve la premiere dans celui où vous entrez.

Dans cet autre exemple, ( Voyez Ex. 10. ) la premiere note ut du premier changement seroit le mi bémol du mode précédent, & la premiere note mi du second changement seroit l’ut dièse du mode précédent, comparaison très-commode pour les voix & même pour les instrumens, lesquels ont de plus l’avantage du changement de clef. On y peut remarquer aussi que dans les changemens de mode, la fondamentale change toujours, quoique la tonique reste la même ; ce qui dépend des regles que j’ai expliquées ci-devant.

I1 reste dans l’étendue du clavier une difficulté dont il est tems de parler. Il ne suffit pas de connoître le progrès affecte à chaque mode, la fondamentale qui lui est propre, si cette fondamental est tonique ou médiante, ni enfin de la savoir rapporter à la place qui lui convient, dans l’étendue de la gamme naturelle ; mais il faut encore savoir à quelle octave, & en un mot à quelle touche précise du clavier elle doit appartenir.

Le grand clavier ordinaire à cinq octaves d’étendue, & je m’y bornerai pour cette explication, en remarquant seulement qu’on est toujours libre de le prolonger de part & d’autre tout aussi qu’on voudra, sans rendre la note plus diffuse ni plus incommode.

Supposons-donc que je sois à la clef d’ut c’est-a-dire au son d’ut majeur, ou de la mineur qui constitue le clavier naturel. Le clavier se trouve alors dispose de sorte que depuis le premier ut d’en-bas jusqu’au dernier ut d’en-haut, je trouve