Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/149

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la plus intéressante est celle des passions humaines, de toutes les manieres d’imiter, la plus agréable est le Chant.

Chant, appliqué plus particulièrement à notre Musique, en est la partie mélodieuse, celle qui résulte de la durée & de la succession des Sons, celle d’où dépend toute l’expression, & à laquelle tout le reste est subordonné. (Voyez MUSIQUE, MÉLODIE.) Les Chants agréables frappent d’abord, ils se gravent facilement dans la mémoire ; mais ils sont souvent l’écueil des Compositeurs, parce qu’il ne faut que du savoir pour entasser des Accords, & qu’il faut du talent pour imaginer des Chants gracieux. II y a dans chaque Nation des tours de Chant triviaux & usés, dans lesquels les mauvais Musiciens retombent sans cessé ; il y en a de baroques qu’on n’use jamais, parce que le Public les rebute toujours. Inventer des Chants nouveaux, appartient à l’homme de génie : trouver de beaux Chants, appartient à l’homme de goût.

Enfin, dans son sens le plus resserré, Chant se dit seulement de la Musique vocale, & dans celle qui est mêlée de Symphonie, on appelle Parties de Chant, celles qui sont destinées pour les Voix.

CHANT AMBROSIEN. Sorte de Plain-Chant dont l’invention est attribuée à Saint Ambroise, Archevêque de Milan. (Voyez PLAIN-CHANT.)

CHANT GREGORIEN. Sorte de Plain-Chant dont l’invention est attribuée à Saint Grégoire Pape, & qui a été substitué ou préféré dans la plupart des Eglises, au Chant Ambrosien. (Voyez PLAIN-CHANT.)

CHANT en ISON ou CHANT EGAL. On appelle ainsi