Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/200

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la nature du dessein on s’est assujetti à une loi d’uniformité dans quelqu’une de ces trois Parties. (Voyez BASSE CONTRAIRE.)

CONTRASTE, s. m. Opposition de caracteres. Il y Contraste dans une Piece de Musique, lorsque le Mouvemens passe du lent au vite, ou du vite au lent ; lorsque le Diapason de la Mélodie passe du grave à l’aigu, ou de l’aigu au grave ; lorsque le Chant passe du doux au fort, ou de fort au doux ; lorsque l’Accompagnement passe du simple au figuré, ou du figuré au simple ; enfin lorsque l’Harmonie à des jours & des pleins alternatifs : & le Contraste le plus parfait est celui qui réunit à la fois toutes ces oppositions.

Il est très-ordinaire aux Compositeurs qui manquent d’invention’d’abuser du Contraste, & d’y chercher, pour nourrir l’attention, les ressources que leur génie ne leur fourni pas. Mais le Contraste, employé à propos & sobrement ménage, produit des effets admirables.

CONTRA-TENOR. Nom donne dans les commencemens du Contre-point à la Partie qu’on a depuis nommes Tenor ou Taille. (Voyez TAILLE.)

CONTRE-CHANT. s. m. Nom donne. par Gerson & de par d’autres à ce qu’on appelloit alors plus communément Déchant, ou Contre point. (Voyez ces mots.)

CONTRE-DANSE. Air d’une sorte de Danse de même nom, qui s’exécute à quatre, à six & à huit personnes, & qu’on danse ordinairement dans les Bals après les Menuets, comme étant plus gaie & occupant plus de monde Les Airs des Contre-Danses sont le plus souvent à deux tems ;