Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/528

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une Langue à gens qui n’en ont pas le Dictionnaire, & qui par conséquent, ne l’entendront point.

OPERA, s. m. Est aussi un mot consacré pour distinguer les différens ouvrages d’un même Auteur, selon l’ordre dans lequel ils ont été imprimés ou gravés, & qu’il marque ordinairement lui-même sur les titres par des chiffres. (Voyez OEUVRE.) Ces ceux mots sont principalement en usage pour les compositions de Symphonie.

ORATOIRE. De l’Italien Oratorio. Espece de Drame en Latin ou en Langue vulgaire, divisé par Scenes, à l’imitation des Pieces de Théâtre, mais qui roule toujours sur des sujets sacres & qu’on met en Musique pour être exécuté quelque église durant le Carême ou en d’autres tems. Cet usage, assez commun en Italie, n’est point admis France. La Musique Françoise est si peu propre au genre Dramatique, que c’est bien assez qu’elle y montre son insuffisance au Théâtre ; sans l’y montre encore à l’Eglise.

ORCHESTRE, s. m. On prononce Orquestre. C’étoit, chez les Grecs, la partie inférieure du Théâtre ; elle étoit faite en demi-cercle & garnie de sieges tout auteur. On l’appelloit Orchestre, parce que c’étoit-là que s’exécutoient les Danses.

Chez eux l’Orchestre faisoit une partie du Théâtre ; à Rome il en étoit séparé & rempli de sieges destinés pour les Sénateurs, les Magistrats, les Vestales, &. les autres personnes de distinction. À Paris l’Orchestre Françoise & Italienne, & ce qu’on appelle ailleurs le Parquet, est destiné en partie à un usage semblable..