Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/720

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2º. Que le Systême arithmétique, d’ou résulte le Mode mineur, est produit par la Série arithmétique des Complémens, prenant le moindre terme pour l’unité, & l’élevant de terme, en terme jusqu’à la raison sextuple, qui donne enfin le Diametre ou la Corde entiere. 3º. Que le Systême géométrique ou dissonant est aussi tiré du Systême harmonique particulier, en doublant la raison de chaque Intervalle ; d’où il suit que le Systême harmonique du Mode majeur, le seul immédiatement donne par la nature, : sort de principe & de fondement aux deux autres.

Par ce qui a été, dit jusqu’ici, on voit que le Systême harmonique n’est point composé de parties qui se réunissent pour former un tout ; mais qu’au contraire, c’est de la division du tout ou de l’unité intégrale que se tirent les parties ; que l’Accord ne se forme point des Sons, mais qu’il les donne ; & qu’enfin. par-tout où le Systême harmonique a lieu, l’Harmonique ne dérive point de la Mélodie, mais la Mélodie de l’Harmonie.

Les élémens de la Mélodie diatonique sont contenus dans les Degrés successifs de l’Echelle ou Octave commune du Mode majeur commençant par C, de laquelle se tire aussi l’Echelle du Mode mineur commençant par A.

Cette Echelle n’étant pas exactement dans l’ordre des aliquotes n’est pas non nus celle que donne les divisions naturelles des Cors, Trempettes marines de autres Instrumens semblables ; comme on peut le voir dans la Figure 1. de la Planche K. par la comparaison de ces deux Echelles ; comparaison qui montre en même tems la cause des Tons faux