la Baie d’Hudson par d’Iberville avec sept compagnons montés sur deux canots d’écorce, épisode que nous avons fait connaître dans un précédent ouvrage.[1]
La plus grande activité régna bientôt sur le rivage. Tandis que quelques matelots examinaient l’état des chaloupes, bouchant là une voie d’eau, rentrant ici l’étoupe, remplaçant les tolets absents, d’autres s’occupaient à confectionner à la hâte les rames nécessaires, d’autres encore à fourbir les armes.
Les munitions furent distribuées à parts égales. Puis on vint avertir Bertrand que tout était paré dans le grand genre. Alors celui-ci s’élançant sur un quartier de rocher comme le commandant d’un navire sur son banc de quart :
— Attention, vous autres, dit-il. Il s’agit maintenant de distribuer la besogne. La moitié, passe à bâbord, l’autre moitié, à tribord.
Le commandement s’exécuta avec l’ensemble et la célérité de soldats accoutumés à la discipline.
— Pour lors, reprit le vieux maître, les babordais vont s’embarquer avec moi dans la première chaloupe et les tribordais dans la seconde chaloupe. Je commande la première ; toi, Caraquette, tu prendras charge de la seconde. Voici maintenant la consigne : Pompon-Filasse, mon garçon, va m’attacher avec
- ↑ Les Exploits d’Iberville. — Imp. Chs. Darveau, 1888.