quand un jeune mousse, le bonnet à la main, s’approcha des deux jeunes gens.
— Qu’y a-t-il ? fit Daniel en s’arrêtant devant l’enfant.
— Mon officier, le commandant vous demande tous les deux dans son salon, répondit-il.
— Tout de suite ?
— Oui, mon officier.
— C’est bien, mon enfant, nous y allons. Viens-tu, Nicolas ?
Les deux jeunes gens se dirigèrent vers la petite écoutille et vinrent frapper discrètement à la porte du salon.
— Entrez ! répondit une voix forte de l’intérieur.
Ils entrèrent et vinrent se placer à l’extrémité d’une grande table surchargée de papiers, à l’autre extrémité de laquelle M. de Bienville était assis.
Le marin était occupé à la lecture d’un document qui semblait absorber toute son attention. Enfin ayant terminé cette lecture, il releva la tête et apercevant les deux officiers debout devant lui, le chapeau à la main, dans une pose respectueuse :
— Ah ! très-bien, messieurs, dit-il. Merci de votre exactitude. Veuillez vous asseoir, nous avons à causer de choses sérieuses.
Cherchant dans les documents épars sur la table, M. de Bienville tira d’une enveloppe un large papier