Corrompre ses gardiens ? Impossible d’y penser. D’ailleurs que pouvait-elle leur offrir ? — S’échapper ? La porte de sa prison était fermée et verrouillée en dehors, toutes les fenêtres avaient des volets bien sûrement cadenassés à l’extérieur.
C’est ainsi qu’elle arriva à la deuxième visite de La Grêlée, et les heures en s’écoulant, ne lui apportaient aucune résolution.
Elle vint à la cheminée et colla son œil à l’on droit, où, la nuit précédente, elle avait observé les conspirateurs. L’appartement était plongé dans une demi obscurité. Par un mouvement instinctif elle frappa sur le mur avec la crosse du pistolet de Bigot qu’elle tenait en ce moment dans sa main, et qui rendit un son creux. Alors la pensée lui vint qu’une porte secrète pouvait exister en cet endroit. Elle prit une bougie allumée et commença son examen, exerçant une pression sur toutes les sculptures qui se rencontraient sous sa main. Rien, rien, rien, partout, rien toujours.
De guerre lasse, Claire allait s’avouer vaincue, impuissante, quand une porte se démasqua devant elle. Sans le vouloir, en appuyant du talon sur un des coins du foyer, la jeune fille avait trouvé le bouton d’un ressort et mis en mouvement le mécanisme qui ouvrait cette porte.
Claire avança d’abord craintive, puis plus