Page:Roussel - Chiquenaude, 1900.djvu/40

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« L’imagination de l’auteur, sa faculté de concevoir des inventions scientifiques relatées avec tant de précision et de bon sens qu’on s’illusionnerait jusqu’à les croire réalisables, la richesse insensée de son vocabulaire, la minutie extravavagante de ses descriptions, tout cela contribue à douer Raymond Roussel d’une personnalité à laquelle aucun auteur normal ne saurait atteindre. Les concepts foisonnent en cet ouvrage littéralement extraordinaire. »

Paul REBOUX
(Compte rendu de Locus Solus.)


« Serait-il aussi inconscient de ses dons imaginatifs que ce Raymond Roussel dont André Gide me lisait dernièrement, dans Impressions d’Afrique, le passage de Fogar ? »

Jacques-Émile BLANCHE
(Revue européenne.)


« C’est comme un monstrueux délire — le délire du poète et du savant qui bondit en avant de son temps et en dehors de son espace — qui préside aux récits de Locus Solus, qui nous entraîne, tourbillonnants, dans le monde nouveau créé par la toute-puissance de l’esprit, un monde hallucinant, invraisemblable et terriblement logique à la fois et d’une admirable étrangeté ; car c’est bien tout un univers qui est sorti du cerveau de Raymond Roussel, le rêveur le plus extraordinaire des temps modernes. »

Léon TREICH
Rédacteur en chef de l’Éclair.


« Depuis quelque temps il n’est pas un homme de culture moyenne qui ne se soit identifié avec Rimbaud ; il le fera demain avec Lautréamont ou avec Raymond Roussel. »

Marcel ARLAND
(La Nouvelle Revue française.)


« L’influence de Raymond Roussel commence à se faire sentir… chaque année elle s’amplifie… Dans dix ans le grand