Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/362

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La plaque grisâtre, une fois sortie de l’eau, se faisait rigide comme du zinc.

Mais Fogar, en soufflant sur elle, déterminait, dans n’importe quel sens, maints gondolements gracieux et subtils qu’il convenait d’utiliser pour le jour du gala.

Voulant obtenir sans fatigue pulmonaire des transformations continues et prolongées, le jeune homme, toujours traduit par sa sœur, eut recours à Bex lui-même, qui, avec une pile de rechange éventuellement consacrée à certain orchestre thermo-mécanique issu de ses veilles laborieuses, fabriqua un ventilateur à hélice pratique et léger.

Cet appareil avait sur un simple soufflet l’avantage d'une parfaite régularité dans son haleine douce et ininterrompue.

Fogar, sans cesse aux côtés de Bex, avait épié avec passion l’agencement des différentes pièces composant l’astucieux instrument générateur de brise.

Avec sa curieuse faculté d’assimilation il avait compris toutes les finesses du mécanisme, en exprimant par des gestes son admiration pour tel rouage délicat ou pour tel cran d’arrêt habilement placé.

Intéressé par cette nature étrange, dont la rencontre était fort inattendue en un pareil pays, Bex initia Fogar à certains de ses secrets chimiques,