Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/50

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Exact au rendez-vous, le constructeur La Billaudière-Maisonnial venait de paraître, charriant devant lui, comme un rémouleur, certaine manivelle étrangement compliquée.

S’arrêtant au milieu de la place, il posa dans l’axe de l’autel la volumineuse machine, maintenue en parfait équilibre sur deux roues et sur deux pieds.

L’ensemble se composait d’une sorte de meule qui, actionnée par une pédale, pouvait mettre en mouvement tout un système de roues, de bielles, de leviers et de ressorts formant un inextricable enchevêtrement métallique ; sur un des côtés pointait un bras articulé se terminant par une main armée d’un fleuret.

Après avoir remis sur la tombe du zouave le fusil Gras et les cartouchières, Balbet prit sur certain banc étroit qui faisait partie intégrante du nouvel appareil un luxueux attirail d’escrime comprenant masque, plastron, gant et fleuret.

Aussitôt La Billaudière-Maisonnial, la face tournée vers nous, s’assit sur le banc devenu libre, et, le corps voilé à nos yeux par l’étonnant mécanisme placé devant lui, posa son pied sur