Page:Roussel - La Vue, 1904.djvu/78

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Jusqu’aux tons violents, en passant par les gammes
Que peut fournir un nombre infini d’amalgames ;
Le peintre s’appliquant ne s’inquiète pas
Du couple qui s’attarde et discute tout bas
Ce qu’il change, ce qu’il ajoute ou ce qu’il ôte.





Derrière le rocher on voit un peu de côte ;
À cet endroit tout est vide, tout est désert,
Et le rivage plat et monotone acquiert
Un aspect uniforme, inhabitable et morne ;
Après, c’est un amas de gros rochers qui borne
L’horizon ; ils sont pleins d’étrangeté, groupés
Avec un imposant désordre et découpés
Parfois avec finesse ; aucun chemin factice
Ne les sillonne ; ni le soin ni l’artifice
Ne trouveraient de place en un pareil chaos