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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/110

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France ; le capitaine de vaisseau Dew, de la corvette l’Encounter, eut le commandement du contingent anglais.

Au sud de Yokohama, les collines se rapprochent complétement du quartier étranger, dont elles ne sont séparées que par la largeur du canal. L’une d’elles, s’élevant au bord de la mer, et faisant vis-à-vis, par conséquent, à la colline des gouverneurs, fut mise par ces derniers à la disposition de la marine française. Il y fut établi un détachement de fusiliers marins. Le poste, construit par les soins des autorités japonaises, fut entouré d’une palissade et un mât de pavillon fut dressé à côté. De ce point, dominant la rade, la ville et la vallée en arrière, l’on pouvait exercer une surveillance active et donner l’alarme. En cas d’attaque nocturne, le seul genre d’attaque qui parût probable, les troupes à terre devaient, à des signaux déterminés, se masser sur certains points, et les navires envoyer en toute hâte des embarcations et des renforts. De la sorte on pourrait repousser les assaillants, ou bien, la défense de la ville devenant impossible, donner à ses habitants le temps de se réfugier à bord des bâtiments de guerre.

En résumé toutes ces dispositions de résistance, motivées par l’obscurité de la conduite du gouvernement local et par ses propres avertissements, avaient immédiatement un résultat incontestable,