doute pour ouvrir des voies plus faciles à la mission qui s’inaugurait, le gouvernement japonais fit coïncider avec ces événements une décision intéressant notre commerce. Les droits considérables qui pesaient à l’entrée sur nos principaux articles d’exportation furent abaissés jusqu’à cinq et six pour cent. Cette mesure, promise dès 1862 par la première ambassade, était en vain réclamée depuis lors par notre ministre.
Le 5 février, les ambassadeurs et leur suite s’embarquèrent sur la corvette de notre division navale le Monge, en partance pour Shanghaï, où leur passage sur le paquebot des Messageries impériales avait été retenu pour le départ du même mois. Le pavillon japonais, arboré au grand mât du bâtiment, fut salué de dix-sept coups de canon que le fort de Kanagawa rendit immédiatement en hissant nos couleurs ; puis la corvette prit la route du large.
Au même moment, le taïcoun quittait de nouveau sa capitale, se rendant une seconde fois à Kioto pour discuter, devant l’assemblée des daïmios de l’empire, la grave question des étrangers. On put donc espérer qu’à la suite de cette double démarche, la situation des étrangers au Japon, si précaire, si grosse d’orages depuis son début, allait enfin entrer dans une phase plus heureuse. En attendant les résultats, quels qu’ils fussent, de la