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praticable. Telle fut la conclusion du memorandum rédigé par les ministres, le 22 juillet 1864, pour servir de base à leur ligne de conduite définitive : « Nous reconnaissons, disait en outre ce memorandum la nécessité de consacrer la solidarité de nos intérêts par une entente cordiale fondée sur la communauté de vues et l’unité d’action. » Le ministre de France, en effet, s’était peu à peu rallié sans réserve à la façon de voir de sir R. Alcock. Quant aux commandants en chef des forces de la France et de l’Angleterre, moins pressés de mettre à exécution un programme trop en désaccord avec les instructions formelles de leurs gouvernements, ils avaient tout d’abord à songer à la sécurité de Yokohama, qu’il faudrait en partie dégarnir ; investis de la protection de cette ville, et reconnaissant la nécessité de protéger avant tout le point où étaient accumulés tous les intérêts, ils attendaient, avant de prendre une décision à cet égard, des nouvelles définitives de l’accueil fait en Europe aux propositions portées par les ambassadeurs du taïcoun[1].

Au moment où ces questions s’agitaient au sein de la réunion des autorités étrangères, d’importants événements se passaient à Yedo. À la suite d’une tentative d’empoisonnement sur la personne du taï-

  1. Les derniers courriers avaient déjà fait pressentir aux autorités françaises le refus opposé par leur gouvernement à la demande de fermeture de Yokohama.