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Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/243

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profils de notre fortification moderne ; ses quatre faces sont armées collectivement de quatorze pièces en bronze, dont dix pièces sur affût de côte, une pièce sur affût de campagne, et trois obusiers de gros calibre. Du côté de la colline, une forte palissade entoure l’esplanade de la batterie ; plusieurs puits, une poudrière, trois ou quatre casernements en planches complètent son emménagement. À cent pas dans la colline, un grand magasin à poudre protégé par un pli de terrain renferme un amas considérable d’obus, de la poudre et des armes, principalement des arcs et des flèches.

De cet ouvrage à l’entrée de Simonoseki, la côte est dépourvue de batteries ; nous occupons donc en ce moment, à l’exception de l’extrémité de Kousi-saki, toutes les défenses de la première partie du détroit. La ville nous est masquée par le retour du terrain ; sur la côte opposée, une grande baie faisant suite au cap Mozi se déploie jusqu’au pied des hautes montagnes de Kokoura. Dans l’ouest, l’île d’Hikousima, complétant avec la ville les contours de cette partie renflée du détroit, nous paraît, à la lunette, armée de quelques ouvrages : l’un d’eux envoie des coups de canon, bravade inutile, vu sa distance considérable qui permettrait tout au plus à nos boulets de l’atteindre.

Des reconnaissances sont poussées un peu plus haut du côté de Simonoseki ; elles parviennent sur