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doyantes ; quelques barques, conduites par des pêcheurs revêtus de manteaux de paille, circulaient dans la baie autour des navires. — L’intérêt des événements politiques absorba d’ailleurs notre attention pendant les premiers jours.

Un mois auparavant, le 22 mars, on avait vu arriver à Yokokama le contre-amiral Kuper[1] avec une partie de sa division navale, dont le reste n’avait pas tardé à rallier son pavillon, portant ainsi les forces anglaises réunies dans la baie à 12 ou 13 navires[2]. — La corvette le Dupleix représentait le pavillon français, conjointement avec la Dordogne, transport en réparation d’avaries. Le capitaine de frégate Massot avait le commandement de la petite division. Il faut y ajouter la corvette néerlandaise la Méduse commandée par M. de Gasembroot, aide de camp du roi de Hollande.

On ne tarda pas à apprendre que le ministre d’Angleterre était chargé, par son gouvernement, d’exiger du gouvernement de Yedo des réparations sérieuses à l’occasion des récents attentats commis sur des su-

  1. Peu de temps après, le contre-amiral Kuper reçut de l’amirauté une commission de vice-amiral. De la sorte, suivant son habitude en semblables circonstances, le gouvernement anglais assurait à l’amiral commandant sa division la supériorité de grade pour le cas d’opérations militaires combinées avec les autres forces navales.
  2. Une frégate et trois corvettes à hélice, une frégate et une corvette à roues, cinq à six canonnières, un transport.