Page:Roussin - Une campagne sur les côtes du Japon, 1866.djvu/98

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ter Miako, que les daïmios de Yedo allaient lui adresser un message pour le prier de venir immédiatement, mais que les lônines réunis autour du mikado influençaient les officiers de ce dernier, et s’opposaient de la sorte au départ du taïcoun.

Ainsi donc, le lendemain du jour où il se présentait comme entraîné par le soulèvement des partis à des mesures extrêmes, à la négation complète des traités, le gouvernement japonais, mis en demeure de s’expliquer avec franchise, attribuait à quelques factieux les embarras du moment et nous assurait que la paix intérieure n’avait pas encore été troublée. C’était un grand point d’obtenu, et la conduite future du gouvernement, relativement à l’exécution de ses engagements, devenait d’une appréciation plus facile ; la responsabilité de ses actes lui restait désormais tout entière. En ce qui concernait l’indemnité Richardson, les réponses de Takemoto équivalaient à un ajournement indéfini ; toutefois le gouvernement proposa d’en exécuter clandestinement le payement, par exemple en cessant de percevoir les droits de douane pendant un temps suffisant. Au moment où les autorités françaises se retiraient d’un débat désormais sans objet pour elles, le colonel Neale accepta cette proposition et promit, en cas de payement prochain, le secret vis-à-vis du public. Accordée dans le but de hâter la solution des difficultés, cette concession