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au service du général bonaparte

vous savez bien que je suis pas heureux chez le sheik. » J’avais conté toutes les injustices que l’on m’avait faites.

Voilà M. Elias parti avec deux Mameloucks, et il me laisse à la maison, en me disant : « N’aie pas d’inquiétude ; je penserai à vous. » J’étais presque sûr d’y entrer, parce que je le connaissais depuis longtemps chez Sala-Bey.

Quand Elias fut arrivé, avec les deux Mameloucks, chez le général, un de ces jeunes Mameloucks, quand il aperçut le général, se mit à pleurer, parce qu’il avait peur de lui, quoique il n’était pas méchant.

Le général dit à Elias : « Je ne veux pas garder les personnes avec moi malgré leur gré ; voilà un enfant qui pleure, il faut le ramener chez le sheik, et vous demanderez un autre de bonne volonté. » Elias dit au général : « Si vous voulez me donner une lettre pour le sheik, peut-être