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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/111

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au service du général bonaparte

nous pourrions avoir le gros Mamelouck qui monte à cheval tous les jours avec lui ; c’est un bon sujet, il est géorgien. » Le général lui donna une lettre pour le sheik, pour m’avoir à son service.

Le même jour, je vois arriver monsieur Elias avec une lettre pour le sheik. En passant à côté de moi, il me dit : « Ne craignez rien, je viens pour vous chercher. » Et il rentre dans le salon où était le sheik, lui remet la lettre du général, qui me faisait demander. Dans ce moment-là, j’étais dans ma chambre, exprès pour qu’on me fasse demander. Ça n’a pas manqué.

On vient me dire que le sheik me demande. Je me suis rendu auprès de lui : il fait la lecture de la lettre. Je lui dis exprès : « Je ne veux pas aller avec les Français, je désire rester toujours avec vous. » Il me dit : « Mon ami, ça ne se peut ; le général en chef vous demande ;