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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/114

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au service du général bonaparte


Après sa rentrée dans sa chambre, il m’apporte un sabre damassé, sur la poignée six gros diamants, et une paire de pistolets garnie en or. Il me dit : « Tiens, voilà pour toi ! Je te le donne, et j’aurai soin de toi. »

Il me fait entrer dans une chambre remplie de papiers, il me fait emporter tout dans son cabinet. Je servis son dîner, le même jour, à huit heures du soir. Après dîner, il demanda sa voiture pour aller promener alentour de la ville. Il fait demander monsieur Lavigne, son piqueur, pour me faire donner un bon cheval arabe et une belle selle turque, et nous avons été promener, que j’étais placé à côté de sa portière.

Le soir même, il me dit : « Voilà ma chambre à coucher ; je veux que tu couches à ma porte, et tu laisseras entrer personne, je compte sur toi ! » Je lui dis,