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au service du général bonaparte

rer comme des malheureux, de voir le dernier moment de me quitter pour toujours.

Entré au service du général en chef Bonaparte le… (sic), monsieur Elias m’amène chez le général, qui me reçut dans son salon. Première chose qu’il me fait, il me tire les oreilles, il me dit si je sais monter à cheval, je lui dis oui. Il me demande aussi si je sais donner des coups de sabre. Je lui dis : « Oui, même j’ai sabré plusieurs fois les Arabes. » Je lui ai montré la blessure que j’ai reçue sur ma main. Il me dit : « C’est très-bien ; comment tu t’appelles ? » Je lui dis : « Ijahia ». Me dit : « Mais c’est un nom turc, mais le nom que tu portais en Géorgie ? » Je lui dis : « Je m’appelle Roustam. — Je ne veux pas que tu portes le nom turc ; je veux que tu portes ton nom de Roustam. »