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une attaque de brigands


sans argent pour aller jusqu’à Paris, même pour manger.

Le lendemain, les autorités de la ville ont établi un conseil pour les pertes que nous venions de faire, et on a réuni toutes les troupes qui faisaient la garnison de la ville. On a envoyé dans les montagnes après les brigands, mais on n’a rien fait et rien trouvé. Nous étions nourris pour le compte de la ville, parce que personne de nous avait de l’argent.

J’avais toujours le châle de cachemire avec moi. Je voulais pas le vendre jusqu’à nouvel ordre ; j’attendais toujours la réponse de la lettre que j’avais écrite au général, à mon arrivée à Aix en Provence. Je lui mandais : « que j’avais été attaqué par trente Arabes français, et on nous a pris tout, jusqu’à toute votre argenterie. Je n’ai pas de l’argent pour faire mon voyage ni pour manger. Quand nous étions dans la