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une attaque de brigands


frégate, vous avez eu la bonté de me donner de l’argent, mais les Arabes français m’ont tout pris. Quand nous étions dans la ville de Fréjus, vous m’avez dit : « Tu n’as pas besoin de tes pistolets, parce que, en France, il n’y a pas d’Arabes » ; mais je puis vous assurer, mon général, il y en a eu trente à la fois. Si j’avais mes pistolets chargés, j’en aurais tué quelques-uns, mais contre force n’est pas résistance. J’étais seul contre trente Arabes. »

Le troisième jour que nous étions à Aix, j’étais à la porte de l’auberge, qui donnait sur une grande promenade ; j’aperçus un de nos brigands qui passait, un sac sur son dos, en boitant, dans la grande promenade. J’ai dit à un nommé Hébert, qui était avec moi : « Voilà un voleur qui passe. Je suis sûr que c’en est un ! » Il me dit : « Je ne crois pas, car il me semble, c’est un soldat. » Je lui dis : « Je vas l’arrêter et